[LMV] Ouate de cellulose et protection au feu

28 mars 2024, par Eloise

Catégorie : Espace pro

La ouate de cellulose, un ralentisseur des flammes

Un incendie est la résultante de la combinaison de 3 facteurs majeurs (triangle du feu) que sont :

 Le combustible (solide, liquide ou gazeux)

 Le comburant (généralement le dioxygène de l’air)

 L’énergie d’activation (chaleur, flamme nue, étincelle)

L’élimination de l’un de ces 3 facteurs permet d’enrayer la réaction chimique et d’éteindre ainsi l’incendie. La ouate de cellulose étant un combustible solide, elle contribue donc au triangle du feu et entretien ainsi ce dernier.

C’est ici la conclusion logique et communément admise par tous. Toutefois et du fait de certaines de ses caractéristiques combinées à un traitement ignifuge, elle contribue de manière bien plus efficace à la réduction des conséquences d’un incendie que d’autres matériaux réputés incombustibles.

En voici les raisons :

Afin de briser le triangle du feu, il est donc nécessaire de s’attaquer à l’énergie d’activation et au comburant. Au niveau de l’éclosion du feu, la flamme nue ou l’étincelle ne sont le fruit que d’évènements extérieurs au matériau (dans la grande majorité des cas, les incendies domestiques sont dus à des installations électriques défectueuses).

La chaleur spécifique de la ouate de cellulose qui est le double de celle des fibres minérales, combinée à une densité de pose plus élevée, procure un déphasage thermique de grande importance. Cet effet largement appréciable contre les chaleurs d’été, permet également de contenir le niveau de chaleur de l’incendie et ainsi de ralentir considérablement sa propagation.

De plus, le traitement ignifuge de la ouate de cellulose à base de sels minéraux, permet de renforcer fortement cet effet. Sous l’action de la chaleur, ces charges minérales hydratées vont libérer des molécules d’eau dans une déshydratation endothermique contribuant ainsi au contrôle de cette chaleur.

L’idée maîtresse est d’organiser un phénomène d’étouffement en limitant l’apport en dioxygène aux abords du feu. Sans être pour autant considérée comme un véritable élément d’étanchéité à l’air, la ouate de cellulose possède une bonne résistance à l’écoulement d’air et limitera dans une certaine mesure lors d’un incendie déclaré l’apport en dioxygène provenant des espaces extérieurs au foyer.

Le traitement ignifuge, quant à lui, va créer, sous l’effet de la chaleur, un phénomène d’enrobage de la fibre et dégager, avant la formation de flamme, des gaz rendant moins combustibles les produits de pyrolyse. Ainsi et à contrario de certains matériaux réputés incombustibles, mais totalement neutres face à l’incendie, la ouate de cellulose, va permettre de freiner considérablement la vitesse de propagation de l’incendie au sein du bâtiment et libérer ainsi un temps précieux pour l’action des secours. Afin d’illustrer ces propos, nous vous invitons ainsi à consulter le test grandeur nature effectué par le « Maryland Fire and Rescue Institute », en cliquant sur le lien

https://www.youtube.com/watch?v=lAPPn53JtHQ

ISOCELL œuvre ainsi de façon efficace pour la sécurité de tous grâce à son traitement ignifuge performant et sa densité de pose recommandée, qui lui confèrent le classement au feu « B, S2-d0 », meilleur classement possible pour un produit combustible. Il est donc essentiel de respecter les règles de mise en œuvre notamment concernant les écarts aux points chauds sans lesquels les mécanismes du traitement ignifuge seraient activés inutilement et de façon inopportune, rendant ainsi le matériau plus vulnérable en cas de réel incendie domestique.

La classification B, S2-d0 figure sur l’ATE 06/0076, objet du marquage CE et des Avis Techniques (DTA) du CSTB.